
Et si on arrêtait de vouloir sortir de sa zone de confort ?
Sortir de sa zone de confort. Ça serait la clé pour évoluer, devenir enfin la personne que nous rêvons d’être, avoir ce job de rêve, cette situation idyllique… C’est en tout cas ce que nous vendent un certain nombre d’articles et d’influenceurs qui fleurissent un peu partout sur le web et plus particulièrement sur les réseaux sociaux. De mon côté j’avoue qu’en tant que coach professionnel depuis plus de 10 ans, cette notion de zone de confort m’a toujours un peu questionnée. Alors, quand j’ai découvert le webinaire de Catherine Rambert intitulé « Atteindre l’excellence sans quitter sa zone de confort », j’ai adoré et je me suis dit que ça valait le coup d’en parler !
C’est quoi déjà cette fameuse « zone de confort » ?
Rappelons que la zone de confort est « un état psychologique dans lequel une personne se sent à l’aise. Dans cette zone, elle peut garder le contrôle tout en éprouvant un faible niveau de stress et d’anxiété. Dès lors, un niveau constant de performance est possible. ». Avec son livre « Danger in the Comfort Zone : From Boardroom to Mailroom – how to Break the Entitlement Habit That’s Killing American Business » (1991), la psychologue du travail américaine Judith Bardwick fait entrer la notion de zone de confort dans le domaine managérial. La zone de confort devient cet espace un peu « pépère » duquel il faut sortir pour être plus performant, s’adapter aux changements et augmenter sa productivité.
Sauf que…
Sortir de sa zone de confort, ce n’est peut-être pas une si bonne idée que ça…
En effet, comme le dit Adrien Chignard dans son article « Zone de confort : Pour oser, il faut se sentir en sécurité », « c’est en se sentant en sécurité que l’on trouve la motivation pour se dépasser. ». Or, sortir de sa zone de confort pour atteindre la zone d’apprentissage signifie généralement se mettre en difficulté, en inconfort. On va ainsi se confronter avec des situations qui vont générer du stress, de l’insécurité, ce que l’on voit régulièrement représenté par la « zone de peur ».
La bonne nouvelle c’est qu’on peut faire autrement. En effet, comme le dit Catherine Rambert, on peut « réussir sans sortir de sa zone de confort » ! Ça rejoint un peu la technique des « petits pas », qui est très bien illustrée par ce professeur d’EPS dans une vidéo sur la timidité. Ainsi, plutôt que vouloir sauter dans le grand bain alors qu’on ne sait pas nager, on va y aller progressivement, par petites avancées. Et, ces petites avancées vont nous permettre de rester dans une zone où on se sent suffisamment en sécurité tout en réalisant des choses nouvelles. En somme, on va élargir sa zone de confort plutôt que la quitter brusquement au risque de tout voir s’écrouler autour de nous.
Pour ma part, j’aime bien l’idée que l’on va jouer avec sa zone de confort. On va tester ses limites, essayer d’aller un peu au-delà mais sans jamais perdre de vue notre sécurité. C’est un subtil jeu d’équilibres et de déséquilibres pour parvenir, petit à petit, à évoluer.
Et vous, comment vous sentez-vous avec cette notion de zone de confort ? Envie d’en discuter ? Contactez-moi 😊