Mar 21, 2024 | Infos
Nous connaissons tous des situations dans lesquelles nous nous sentons bloqués, étriqués, contraints. Dans certains cas, une situation se répète alors même que nous avons proposé de nombreuses solutions. Dans ces moments-là, nous avons souvent la sensation de subir les évènements. De n’avoir aucune prise sur eux. D’endurer une crise. Comme si nous n’avions aucune marge de manoeuvre pour agir et reprendre la main sur ce qui se passe. Selon Isabelle Barth, chercheuse en Sciences du Management, une des clés pour retrouver notre pouvoir d’agir serait de développer notre capacité à pivoter. Autrement dit, de cultiver l’art du pas de côté.
L’art du pivot ou comment changer de regard sur les choses pour (se) transformer
Expression régulièrement utilisée dans le monde des start-up, l’art du pivot, c’est « le fait qu’une start-up change son business-model et / ou son offre de produits ou services. ». Il s’agit donc d’une capacité à modifier son positionnement pour s’adapter à des changements et… continuer à avancer ! Dans son article, Isabelle Barth rappelle que ce pivotement s’effectue en plusieurs étapes.
Tout d’abord, faire ce mouvement de pivot nécessite une observation fine – et détachée d’aprioris 😉- de notre environnement.
Ensuite, prenons conscience et acceptons que nous sommes tous concernés par des biais de perception. En effet, non seulement nous avons chacun une façon propre de voir le monde (la fameuse carte du monde 🌎) mais en plus, notre cerveau a tendance à modifier certains éléments pour leur donner du sens. Avoir conscience de ces biais nous permet de prendre du recul par rapport aux situations et de les regarder sous un autre angle.
Déplacer son regard, c’est aussi regarder dans de nouvelles directions. Passer du « pourquoi » au « pourquoi pas ? » en quelque sorte. Ouvrir le champ des possibles… pour regarder les bénéfices des autres possibles et envisager différents choix.
Ainsi, pour être en capacité de pivoter, il est nécessaire de recueillir et d’accueillir de nouvelles données. Bien sûr cela passe aussi par une certaine forme de flexibilité, d’agilité.
Le pas de côté : c’est compliqué… surtout seul !
Travailler sur soi et sa façon d’être facilite notre capacité à faire un pas de côté . Toujours selon Isabelle Barth, trois attitudes sont à privilégier :
- Limitons nos ruminations 🐮. Nous avons déjà parlé du hamster de Serge Marquis 😉. En effet, travailler pour stopper la course effrénée de Pensouillard dans sa roue incessante des pensées est souvent très bénéfique.
- Calmons le jeu sur nos exigences. Par rapport à nous évidemment mais aussi vis à vis de nos collègues, équipes, partenaires…
- Apprenons à déléguer et développons la confiance, c’est essentiel !
Une fois que l’on a posé ses recommandations, la magie opère et le pas de côté se fait d’emblée !? 🧚🏻♀️
Ben non ! Même avec nos meilleures intentions, le pas de côté reste difficile à faire seul.
Le coaching est une aide précieuse pour pivoter en sécurité et ouvrir le champ de vos possibles, individuels, collectifs, organisationnel. Tous les coachings permettent des pivots plus ou moins importants, en lien avec les enjeux, l’énergie, le rythme de chacun, du collectif, du dirigeant, du Codir. Je suis moi-même supervisée pour faire des pas de côté dans ma pratique et pour mes accompagnements.
Enfin, rappelons, comme le disait si justement Epictète que : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur les choses ». En gardant cette phrase à l’esprit, on comprend aisément que, lorsqu’une situation, une personne, un problème nous préoccupe, pivoter, faire un pas de côté pour voir les choses sous un autre angle peut nous apporter des solutions inattendues 😉 Et inespérées !
Pour vous aider à cultiver l’art du pas de côté, explorons ensemble vos possibles et empruntons les chemins de traverse !
Mar 13, 2024 | Infos
« Que de l’opérationnel et pas de temps pour réfléchir ! ». J’entends cette plainte en permanence dans les coachings indivuels et collectifs. Le sujet du temps est un vrai sujet de préoccupation pour l’ensemble des personnes que j’accompagne. Et, cette sensation de manquer de temps est récurrente dans le monde de l’entreprise. C’est donc une thématique qui m’intéresse particulièrement. En effet, il est primordial de l’observer et de décortiquer les mécanismes à l’oeuvre derrière cette course continuelle au temps pour pouvoir accompagner au mieux mes coachés. A cet effet, l’article de Welcome to the Jungle intitulé « Dans tous les métiers, on se plaint de ne pas avoir assez de temps » est une petite pépite.
Distinguer temps objectif et temps subjectif
Dans cet article, Helène L’Heuillet, philosophe et psychanalyste fait la distinction entre temps objectif et temps subjectif. Pour elle, le temps objectif est « le temps comptable, celui sur lequel on peut imaginairement avoir une prise ». Alors que le temps subjectif représente la façon dont « on se sent par rapport au temps » . Cette distinction n’est pas sans rappeler celle que Bergson fait entre le temps et la durée. En effet, pour Bergson, le temps est mesurable. Il est objectif alors que la durée c’est la sensation du temps qui passe. La durée est donc propre à chacun.
Si notre rapport au temps est de plus en plus problématique, c’est peut-être aussi parce que « notre rapport subjectif au temps s’est artificialisé ». Pour Laetitia Vitaud, c’est notamment dû au fait que nous nous sommes « mis d’accord sur le fait de travailler de manière synchrone », pour augmenter la productivité. Ainsi, « à partir de la révolution ferroviaire, nous nous sommes munis de montres et des premières grandes horloges, puis les pointeuses ont fait leur apparition dans les usines. ». Pour elle, c’est désormais notre rapport au temps qui est exploité. Nous sommes soumis à des contraintes temporelles fortes. Elles vont venir alors grignoter notre rapport subjectif au temps. D’où cette sensation de constamment manquer de temps.
Repenser les manières de travailler
A l’heure où la mise en place de la semaine de 4 jours devient un sujet récurrent, y compris dans la fonction publique, on comprend toute l’importance de penser la notion du temps. Et pas seulement en terme de plages horaires. Pour Helène L’Heuillet, « l’important est vraiment de renouer avec son temps subjectif » et ça passe par exemple par la capacité à dire non, à déconnecter.
En fragmentant le temps et en détournant constamment notre attention, nos usages numériques jouent également un rôle important dans notre sensation de manquer de temps. Ainsi, comme le dit Laëtitia Vitaud, on peut se sentir débordé alors qu’en réalité nous ne le sommes pas forcément. Pour elle, « il y a une réalité à être débordé et un sentiment d’être débordé, ce n’est pas la même chose ». Je trouve cette phrase très pertinente. En effet, elle peut être une vraie clé pour pacifier notre rapport au temps. J’en ai déjà parlé dans l’article « Interruptions partout… concentration nulle part » dans lequel je donnais quelques pistes pour limiter l’impact des perturbateurs d’attention et améliorer sa gestion du temps.
Quoi qu’il en soit, dès que l’on sent que notre rapport au temps est problématique, que l’on se sent submergé et que notre équilibre est menacé, il est essentiel de comprendre ce qui se passe. Dans ces cas là, le coaching peut vraiment apporter un soutien et des solutions très concrètes et pragmatiques. A titre individuel évidemment, mais pas seulement. En effet, les entreprises ont également tout intérêt à se pencher sur cette problématique de rapport au temps. Pour le bien-être des salariés, évidemment, mais aussi pour gagner en efficacité.
Vous aussi vous avez la sensation de manquer de temps ? Envie d’en discuter ? Contactez-moi 😊
Mar 4, 2024 | Infos
« Pfff, le coaching, c’est pas pour moi. C’est beaucoup trop long. ». Et si nous bousculions un peu cette idée reçue ? En effet, un coaching court peut être très efficace dans des cas bien spécifiques. Le coaching flash est notamment particulièrement pertinent pour traiter un problème précis et bien identifié. Retour de pratiques sur une de mes dernières expériences de coaching flash.
Le coaching flash dans le cadre d’un parcours de formation sur le courage managérial
J’interviens régulièrement au sein d’un collectif de coachs (e-coaching associates) sur des projets de coaching d’ampleur. Récemment, j’ai donc participé à un projet sur plusieurs années auprès de cadres d’une grande mutuelle d’assurance. Tous les cadres de cette organisation ont suivi un parcours de formation à distance sur le courage managérial. A la fin de ce processus de formation, chaque participant a bénéficié de deux heures de coaching flash.
J’ai ainsi coaché 80 cadres en coaching individuel flash. Ils étaient tous très investis dans leur formation, ce qui a bien évidemment permis d’avoir des résultats probants. Un autre facteur de réussite déterminant pour ce coaching court c’est qu’il était parfaitement intégré au parcours global. Les séances de coaching flash ont en outre été préparées en amont grâce à un questionnaire que chaque manager devait compléter sur la plateforme de e-coaching. Ce questionnaire nous a permis, en tant que coach, d’avoir une vision du problème à traiter en séance et de l’objectif attendu. Au final, en deux heures de coaching court, on peut débloquer des choses incroyables !
Les défis du coaching flash
Pour le coaché
L’investissement du coaché dans le processus global est évidemment essentiel. Le soin qu’il apportera au remplissage du questionnaire également. Le coaching court sera plus efficace si le coaché a bien identifié ce sur quoi il veut travailler.
Pour l’entreprise
L’entreprise est un maillon important dans la réussite d’un coaching flash. C’est elle qui va notamment faciliter la communication et assoir la cohérence du dispositif. En effet, les données du coaching flash doivent être intégrées au processus global. Le post coaching est un élément clé. Dans l’exemple en question, suite au parcours sur le courage managérial, les managers ont mis en place un plan d’actions. Il y a donc un vrai lien entre le coaching et les pratiques professionnelles post coaching.
Pour le coach
Un coaching limité dans le temps est très challengeant pour un coach. En effet, il va falloir créer un climat de confiance rapidement. Je ne connais pas le coaché et nous n’avons que deux heures pour trouver une solution à un problème spécifique. Le lien de confiance doit donc s’établir dès les premières minutes du coaching. La préparation en amont est primordiale. Le questionnaire va en effet nous permettre d’être précis et efficace dans le temps du coaching flash. On va droit à l’essentiel et, en tant que coach, nous devons avoir une véritable intention d’efficacité.
Certaines choses prennent du temps… Et d’autres gagnent à s’effectuer dans la briéveté. Mais pas n’importe quand. Et pas n’importe comment. Et surtout, pas pour n’importe quoi 😉. Un coaching flash en fait partie. Pour ma part, j’y ai recours dans des cas très spécifiques.
Si vous souhaitez en savoir plus, contactez-moi et discutons-en !